بسم الله الرحمن الرحيم

Par le nom de Allâh ar-Raĥmân ar-Raĥîm

Exégèse Tafsîr du Jouz’ ^Amma yataçâ’alôun et sôuratou l-Fâtiĥah

Introduction

La louange est à Allâh Qui a honoré la communauté de Mouĥammad par le Qour’ân honoré et l’a préservé de la falsification de tout entêté, et que l’élévation en degré, l’honneur et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordés à notre maître Mouĥammad celui qui appelle par la volonté de Allâh au chemin de bonne guidée, ainsi qu’à sa famille l’élite et ses compagnons purs.

Certes, la science de l’Exégèse (Tafsîr) est une science honorable par laquelle l’on parvient à Comprendre les sens du Qour’ân honoré.

C’est grâce à cette science aussi que l’on extrait les jugements de la Loi et que l’on tire des leçons de ce qu’il contient comme récits et moralités et autres choses utiles, en plus de ce que l’on apprend comme causes de descente des ‘âyah en connaissant celles qui sont mecquoises et celles qui sont médinoises, celles qui sont explicites (mouĥkamah) et celles qui sont non explicites (moutachâbihah), celles qui abrogent (nâsikh) et celles qui sont abrogées (mansôukh), celles qui sont particulières (khâŝŝah) et celles qui sont générales (^âmmah), celles qui sont une promesse de récompense et celles qui sont une menace de châtiment et autre que cela.

Comme l’honneur de la science de l’Exégèse est éminent, nous avons réalisé l’Exégèse de Al-Fâtiĥah et le jouz’ ^Amma yatasâ’alôun d’un commentaire concis, aisé que nous avons appelé Ad-Dourrou l-Maŝôun fî Tafsîri Jouz’ ^Amma Yataçâ’alôun et nous demandons à Allâh Al-Karîm d’en faire un travail sincèrement accompli, agréé. Certes, Il entend et exauce les invocations.

Compte tenu du grand besoin des lecteurs francophones, la traduction a été faite avec un grand souci de rigueur quant au choix des termes et en évitant les expressions qui pourraient entraîner le lecteur à avoir de fausses croyances qui lui seraient préjudiciables dans ce bas-monde et dans l’au-delà.

بسم الله الرحمن الرحيم

Par le nom de Allâh ar-Raĥmân ar-Raĥîm

La louange est à Allâh le Seigneur des mondes et que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés au maître des messagers ainsi qu’à sa famille et ses compagnons bons et purs.

A^ôudhou bi l-Lâhi mina ch-chayTâni r-rajîm

Je recherche la préservation par Allâh contre le chayTân, l’humilié

Al-Isti^âdhah la demande de la préservation ne fait pas partie du Qour’ân selon l’Unanimité. Elle signifie : Je demande la préservation par Allâh, pour qu’Il me préserve du mal du chayTân, contre celui qui s’est rebellé, l’injuste, le mécréant parmi les jinns.

Ar-rajîm vient dans le même sens que al-marjôum c’est-à-dire celui qui est éloigné du bien, qui est chassé, humilié. Il est recommandé de commencer avec al-isti^âdhah avant de réciter le Qour’ân, c’est cela l’avis de la majorité.

Il a été dit : on la récite après avoir fini la récitation du Qour’ân, selon le sens qui vient communément à l’esprit de Sa parole ta^âlâ :

{فإذا قرأت القرءان فاستعذ بالله}

(fa’idhâ qara’ta l-Qour’âna fasta^idh bi l-Lâh)

[sôurat An-Naĥl / 98] ce qui signifie : “Si tu récites le Qour’ân, alors demande la préservation par Allâh“. Cependant la majorité des savants ont dit : cela signifie : Lorsque tu veux réciter alors demande la préservation par Allâh contre le chayTân, ceci comme dans le ĥadîth rapporté par Al-Ĥâmidiyy et At-Tabarâniyy :

((إذا أكلت فسمّ الله))

ce qui signifie : “Lorsque tu veux manger alors évoque le nom de Allâh“, et non lorsque tu finis.

sôurat Al-Fâtiĥah

Elle est Mecquoise, elle comporte sept ‘âyah

{بسم الله الرحمن الرحيم}

(Bismi l-Lâhi r-Raĥmâni r-Raĥîm)

La basmalah est une des ‘âyah de la Fâtiĥah selon l’Imam Ach-Châfi^iyy et la prière n’est pas valable sans elle. Selon Mâlik et Abôu Ĥanîfah, ce n’est pas une ‘âyah de la Fâtiĥah.

Les gens du Salaf les musulmans des trois premiers siècles de l’Hégire et du Khalaf les musulmans des siècles suivants ont eu l’habitude de commencer leurs écrits et leurs ouvrages par la basmalah. La basmalah vient en effet au début de chaque sôurat, mis à part sôurat Barâ’ah.

Commencer par la basmalah est recommandé mais non obligatoire, avant toute chose qui est honorable selon la Loi à moins qu’il ait été rapporté autre chose comme pour la prière qui commence par le takbîr (Allâhou ‘akbar) et l’invocation (ad-dou^â’) qui commence par la Ĥamdalah (Al-Ĥamdou li l-Lâh).

Quant à ce qui ne représente pas un acte méritoire rapprochant de l’agrément de Allâh et faisant partie des choses qui sont interdites, il est interdit de le commencer par la basmalah. Ainsi il n’est pas permis de prononcer la basmalah lorsque la personne boit de l’alcool. Certains Ĥanafiyy ont dit que commencer par bismi l-Lâh avant de boire de l’alcool, c’est de la mécréance. Ce qui est correct, c’est de détailler : c’est de dire celui qui en a visé la recherche des bénédictions (tabarrouk) pour la boisson d’alcool, cela est de la mécréance. Mais si la personne vise d’être protégée contre son mal, c’est interdit mais ne comporte pas de mécréance. D’autre part, commencer par la basmalah lors d’une chose déconseillée est déconseillé.

Dans la basmalah, le terme qui se rapporte au (bi) – par – de bismi l-Lâh et qui n’est pas mentionné peut être soit un verbe soit un nom. Si c’est un verbe cela peut être par exemple : je commence [par]. Si c’est un nom cela peut être par exemple : mon commencement [a lieu par].

Et le mot “Allâh” est un nom propre désignant Celui Dont l’existence est obligatoire selon la raison, Qui mérite toutes les louanges. Il ne s’agit pas d’un nom dérivé d’un verbe ou d’un nom, ce n’est pas un nom dérivé.

{الحمد لله ربّ العالمين}

(Al-Ĥamdou li l-Lâhi Rabbi l-^âlamîn)

ce qui signifie : “la louange est à Allâh le Seigneur des mondes“. Al-Ĥamdou, c’est la louange par la langue, pour le bien accordé par Allâh sans que cela soit obligatoire sur Lui.

Et Al-Ĥamdou li l-Lâh c’est la louange à Allâh selon ce qui est digne de Lui pour Ses bienfaits, Ses mérites, Lui Qui est le Seigneur des mondes. Les mondes, c’est tout ce qui est autre que Allâh. Le monde est appelé ^âlam car il est une ^alâmah, un signe de l’existence de Allâh ta^âlâ.

{الرحمن الرحيم}

(Ar-Raĥmâni r-Raĥîm)

ce qui signifie : ar-Raĥmân est l’un des noms qui sont propres à Allâh, il signifie que la miséricorde de Allâh englobe le croyant et le mécréant dans le bas-monde et qu’Il est Celui Qui fait miséricorde aux croyants seuls dans l’au-delà. Allâh ta^âlâ dit :

{ورحمتي وسعت كل شيء فسأكتبها للذين يتقون}

(wa raĥmatî wasi^at koulla chay’in faça’aktoubouhâ lilladhîna yattaqôun)

[sôurat Al-'A^râf / 156] ce qui signifie : “Ma miséricorde englobe toute chose et Je la prescris à ceux qui font preuve de piété” c’est-à-dire dans l’au-delà.

Ar-Raĥîm c’est : Celui Qui fait miséricorde aux croyants. Allâh ta^âlâ dit :

{وكان بالمؤمنين رحيماً}

[sôurat Al-'Aĥzâb / 43] ce qui signifie : “Il est miséricordieux pour les croyants“.

Ar-Raĥmân est plus éloquent, plus fort que Ar-Raĥîm selon la langue car la construction du mot Ar-Raĥmân est plus longue que Ar-Raĥîm et cela implique et indique une amplification du sens.

{ملك يوم الدين}

(Mâliki yawmi d-dîn)

c’est-à-dire que Allâh est Celui à Qui tout appartient et Qui fait de toutes les créatures ce qu’Il veut. Yawmi d-dîn c’est le jour de la rétribution. Ainsi Allâh est Celui à Qui appartient le bas-monde et l’au-delà, Il en fait ce qu’Il veut. Et Il dit : Mâliki yawmi d-dîn. Dans cette ‘âyah, le jour du jugement a été précisé par glorification du jour de la rétribution, en raison de la gravité des grandes épreuves qui auront lieu à ce moment.

{إياك نعبد وإياك نستعين}

(‘Iyyâka na^boudou wa ‘iyyâka nasta^în)

c’est-à-dire que Allâh ta^âlâ Lui seul mérite que l’on s’humilie pour Lui, de l’extrême humiliation. Et c’est de Lui que l’on demande l’aide pour faire le bien et pour la persévérance sur la bonne guidée, car les cœurs sont sous la domination de Allâh ta^âlâ. Cette ‘âyah indique que l’on demande l’aide de Allâh, l’aide particulière, c’est-à-dire qu’on demande que Allâh crée pour l’esclave ce qui lui est utile, car c’est Allâh Qui crée les choses de la vie de Son esclave. Cependant le sens n’est pas que l’on ne demande pas l’aide d’autre que Allâh dans l’absolu. Pour preuve ce qui est parvenu dans le ĥadîth:

((والله في عون العبد ما كان العبد في عون أخيه))

(wa l-Lâhou fî ^awni l-^abdi mâ kâna l-^abdou fî ^awni ‘akhîh)

ce qui signifie : “Allâh aide l’esclave tant que l’esclave aide son frère“.

{إهدنا الصراط المستقيم}

(‘Ihdina ŝ-ŝirâTa l-moustaqîm)

c’est-à-dire : Honore-nous, pour avoir la persévérance sur la bonne guidée, sur l’Islam.

{صراط الذين أنعمت عليهم}

(ŜirâTa l-ladhîna ‘an^amta ^alayhim)

c’est-à-dire la religion de ceux que Tu as honorés parmi les prophètes et les anges, à savoir l’Islam.

{غير المغضوب عليهم ولا الضالين}

(Ghayri l-maghDôubi ^alayhim wa la D-Dâllîn)

ce qui signifie : “Et non la voie des ennemis de l’Islam à qui Allâh destine le châtiment, ni la voie des égarés ceux qui ont dit que Dieu a un fils“.

‘Âmîn ne fait pas partie du Qour’ân à l’Unanimité. Sa signification est : “Ô Allâh, exauce-nous”.

Il est recommandé de la dire après la Fâtiĥah dans la prière. Et il est parvenu dans le ĥadîth ce qui signifie : “Quand l’Imam dit ghayri l-maghDôubi ^alayhim wa la D-Dâllîn, dites : ‘Âmîn”.

الحمد لله رب العالمين

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