بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيمِ

Sôurat AD-DouHâ est Mecquoise en entier par l’Unanimité des savants, elle est composée de onze ‘âyah.

La signification de Bismi l-Lâh est je commence en citant le nom de Allâh et le terme Allâh est un Nom propre, spécifique à Dieu, qui désigne l’Être glorifié, Qui mérite l’extrême glorification, Qui mérite l’extrême limite de l’humilité et de la soumission, Celui Qui a la Divinité, la puissance pour créer c’est-à-dire faire passer du néant à l’existence.

Le terme dieu est spécifique à Dieu et l’attribuer à autre que Dieu est de la mécréance même si c’est par plaisanterie ou dans un sens figuré.

Ar-RaHmân c’est-à-dire Celui Qui est très miséricordieux envers les croyants c’est-à-dire les musulmans, et les mécréants (les non-musulmans) dans ce bas monde et envers les croyants uniquement dans l’au-delà, spécifiquement aux croyants dans l’au-delà. Ar-RaHmân est aussi un nom spécifique à Dieu

Ainsi dans cette vie Allâh fait miséricorde aux musulmans et aux non-musulmans. Même l’air que respirent les mécréants est une miséricorde de Dieu mais dans l’au-delà, la miséricorde de Dieu est spécifique aux musulmans. Donc il n’est pas permis de demander miséricorde pour celui qui meurt non-musulman car Dieu ne pardonne pas à celui qui meurt mécréant.

Allâh ta`âlâ dit dans le Qour’ân :

﴿وَرَحْمَتِي وَسِعَتْ كُلَّ شَيْءٍ فَسَأَكْتُبُهَا لِلَّذِينَ يَتَّقُونَ﴾

ce qui signifie : “ La miséricorde de Dieu dans cette vie concerne le musulman et le non-musulman et elle est spécifique au musulman dans l’au-delà “, [sôurat al-‘a`râf ‘âyah 156].

Ar-RaHîm c’est-à-dire Celui Qui est très miséricordieux envers les musulmans.

Les Exégètes ont été en accord que cette sôurat a été révélée après que la révélation se soit interrompue un certain temps. Al-Boukhâriyy a rapporté dans son SaHîH, d’après Joundoub fils de Soufyân que Allâh l’agrée qu’il a dit : « Le messager de Allâh صلى الله عليه وسلم est tombé malade et ne s’est pas levé pour les prières surérogatoires deux ou trois nuits. Une femme mécréante de Qouraych, qui se nomme ‘Oummou Jamîl, la femme de Abôu Lahab, que Allâh les maudisse tous les deux, a alors dit :  » Ô MouHammad, je ne fais que constater que ton chayTân t’a abandonné, je ne l’ai pas vu t’approcher deux ou trois nuits « », (elle vise par cela l’ange Jibrîl). C’est alors que Allâh a révélé :

﴿ وَالضُّحَى {1}

(wa D-DouHâ)

ce qui signifie : « par le DouHâ », qui est la lumière du jour . Certains ont dit : il s’agit de son début, d’autres ont dit : c’est son milieu.

﴿ وَاللَّيْلِ إِذَا سَجَى {2}

(wa l-layli ‘idhâ sajâ)

ce qui signifie : « par la nuit, lorsqu’elle tombe ».

﴿ مَا وَدَّعَكَ رَبُّكَ وَمَا قَلَى {3}

(mâ wadda`aka Rabbouka wa mâ qalâ)

ce qui signifie : « Ô MouHammad, ton Seigneur ne t’a pas abandonné et ne t’a pas détesté».

﴿ وَلَلْآخِرَةُ خَيْرٌ لَّكَ مِنَ الْأُولَى {4}

(wa la l-‘âkhiratou khayroun laka mina l-‘ôulâ)

ce qui signifie : « et l’au-delà est meilleur pour toi que le bas-monde », car ce que Dieu a accordé au Prophète dans l’au-delà, est meilleur que ce qu’Il lui a accordé comme honneur dans le bas-monde.

﴿ وَلَسَوْفَ يُعْطِيكَ رَبُّكَ فَتَرْضَى {5}

(wa laçawfa you`Tîka Rabbouka fatarDâ)

ce qui signifie : « et ton Seigneur t’accordera dans l’au-delà, parmi les choses de bien, par un don large, dont tu seras satisfait ». Le grand compagnon `Aliyy que Allâh l’agrée a dit : c’est l’intercession pour sa communauté jusqu’à ce qu’il soit satisfait.

﴿ أَلَمْ يَجِدْكَ يَتِيمًا فَآوَى {6}

(‘alam yajidka yatîman fa ‘âwâ)

ce qui signifie : « Allâh sait que tu étais orphelin », Ô MouHammad, par la perte de ton père avant celle de ta mère, « et Il t’a accordé un refuge » auprès de ton oncle Abôu Tâlib, il t’a ainsi suffi pour ta subsistance.

﴿ وَوَجَدَكَ ضَالًّا فَهَدَى {7}

(wa wajadaka Dâllan fahadâ)

ce qui signifie : « tu ne connaissais pas le Qour’ân et les jugements de la Loi et Allâh t’a guidé vers eux ». Le Prophète, avant la révélation, avait foi en Dieu et croyait en Son Unicité. Certains savants ont expliqué cette ‘âyah en disant : le prophète s’était perdu alors qu’il était enfant, tout petit, dans les méandres de La Mecque et Allâh l’a rendu à son grand-père `Abdou l-MouTTalib. Cela a été rapporté de Ibnou `Abbâs.

L’exégète Abôu Hayyân al-‘andalouciyy (mort en 754 H) a dit dans son tafsir exégèse al-baHrou l-mouHîT : il n’est pas permis d’expliquer Dâllan par l’égarement qui est le contraire de la bonne guidée, car les prophètes sont préservés de cela. Voir : La Préservation des Prophètes.

﴿ وَوَجَدَكَ عَائِلًا فَأَغْنَى {8}

(wa wajadaka `â’ilan fa ‘aghnâ)

ce qui signifie : « tu étais dans la pauvreté et Allâh t’a donné satisfaction par ce qu’Il t’a accordé comme subsistance ».

﴿ فَأَمَّا الْيَتِيمَ فَلَا تَقْهَرْ {9}

(fa ‘amma l-yatîma falâ taqhar)

ce qui signifie : « Quant à l’orphelin, ne l’opprime pas », c’est-à-dire ne le méprise pas. C’est ce qu’a dit Moujâhid, l’élève de Ibnou `Abbâs. L’orphelin est celui qui a perdu son père en étant en deçà de la puberté.

﴿ وَأَمَّا السَّائِلَ فَلَا تَنْهَرْ {10}

(wa ‘amma s-sâ’ila falâ tanhar)

ce qui signifie : « ne réprimande pas celui qui demande », c’est à dire celui qui demande le bien matériel, donne-lui ou renvoie-le d’une manière douce ; ‘Abôu Hayyân a dit que Abôu d-dardâ’, Al-Haçan et d’autres, ont dit : « celui qui demande se rapporte ici, à celui qui demande la science et non le bien matériel, c’est à dire ne réprimande pas celui qui demande la science de la religion ».

﴿ وَأَمَّا بِنِعْمَةِ رَبِّكَ فَحَدِّثْ {11}

(wa ‘ammâ bini`mati Rabbika faHaddith)

ce qui signifie : « propage ce que Ton Seigneur t’a accordé comme bienfait », en Le louant et en Le remerciant. Le plus grand bienfait étant la prophétie, cela comprend le fait d’enseigner le Qour’ân et les lois de l’Islam.

الحمد لله رب العالمين

La Louange est à Allâh le Seigneur du monde

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