بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
 
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
‘Aminah enfanta le Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam dans l’année de l’éléphant et l’allaitait au début. Et parmi les habitudes des arabes, ils faisaient venir des nourrices pour allaiter leurs enfants. Les BanOu sa`d connaissaient des difficultés dans leur subsistance. Alors ils vinrent auprès de la tribu des Qouraych pour prendre les nouveau-nés et les allaiter contre salaire. Le Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam fut présenté aux nourrices et aucune n’accepta de le prendre car il était orphelin. Chaque nourrice espérait avoir la chance d’obtenir un enfant de riche. Chaque nourrice accueillit un enfant et il ne resta que le Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam. Ce fut Halîmah qui le prit.
Halîmah a parlé de son allaitement du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam. Elle a dit : Je suis sortie avec des femmes de Banôu sa`d Ibni Bakr pour aller chercher des bébés à allaiter à la Mecque sur le dos de mon ânesse dans une année de sécheresse qui ne nous a rien laissé ; mon mari était avec moi. Nous avions une chamelle et je jure par Allâh qu’on ne tirait plus une goutte de lait d’elle. Il y avait aussi mon bébé et nous ne dormions pas la nuit à cause de ses pleurs : Je n’avais pas assez de lait dans mes seins pour le rassasier. Lorsque nous arrivâmes à la Mecque, il n’y avait pas une femme parmi nous à qui le Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam avait été présenté qui n’ait refusé, car nous espérions la générosité du père voulant faire allaiter son enfant et le Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam était orphelin. Nous disions : « Un orphelin, que va donc donner sa mère pour lui ? » jusqu’à ce qu’il ne resta plus aucune femme de mes compagnes qui n’ait pas pris de bébé à allaiter sauf moi. Je n’ai donc pas voulu revenir sans nourrisson, alors que mes compagnes en avaient toutes pris un, je dis alors à mon mari : « Je jure par Allâh que je vais retourner vers cet orphelin pour le prendre ».
Halîmah dit : Je suis allée à lui, je le pris et retournai vers mes bagages. Mon mari dit : « Tu l’a pris ! », je dis : « Oui, par Allâh, parce que je n’en ai pas trouvé d’autre ». Il répliqua : « Tu as bien fait et il se peut que Allâh ait mis du bien en lui ».
Halîmah As-Sa`diyyah dit : Par Allâh, à peine l’ai-je mis dans mes bras que j’eus une montée de lait très conséquente. Il but jusqu’à satiété, et son frère – elle veut dire son fils à elle – but aussi à satiété. Mon mari se leva la nuit pour traire la chamelle, et quelle surprise ! Sa mamelle était pleine de lait. Nous l’avons trait et avons obtenu ce que nous avons voulu comme lait ! Nous bûmes jusqu’à satiété et nous dormîmes cette nuit-là rassasiés et nos deux enfants dormirent bien ».
Mon mari me dit : » Par Allâh, ô Halîmah, je ne peux que constater en toi que tu as reçu une bénédiction, et nos enfants se sont endormis et rassasiés ».
Elle dit : Puis nous sortîmes et mon ânesse devança tout le convoi, au point qu’ils dirent : « Attention ! Vas doucement ! N’est-ce pas là l’ânesse avec laquelle tu es sortie ? » et je disais : « Mais oui, par Allâh ! » Et elle ne cessa d’être en tête jusqu’à notre arrivée à nos maisons de la cité des Banôu Sa`d Ibni Bakr ; nous arrivâmes à la terre aride. Je jure par Celui Qui détient la vie de Halîmah par Sa puissance, les gens faisaient paître leurs moutons le matin et un berger faisait paître les miens ; mes brebis revenaient grasses et leurs mamelles gorgées de lait, alors que les leurs revenaient faméliques et sans lait. Nous buvions donc le lait que nous voulions et dans la cité, nul ne tirait ni ne trouvait une goutte de lait.
Halîmah As-Sa`diyyah dit : Il grandissait Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam en un jour comme les enfants grandissent en un mois, et en un mois comme ils grandissent en un an ; il atteignit une année et il était déjà un jeune garçon fort. Elle dit : Un jour alors que lui et son frère étaient derrière les maisons, faisant paître le troupeau pour nous, son frère vint précipitamment et nous dit, à son père et moi : « Allez voir mon frère le Qouraychiyy, deux hommes sont venus à lui, l’ont allongé et lui ont ouvert la poitrine ». Nous sortîmes et les rejoignîmes, il était debout, le teint pâle. Son père  le prit dans ses bras, je fis de même et nous demandâmes ce qui lui était arrivé. Il dit : « Deux hommes sont venus à moi, ils étaient vêtus de blanc, ils m’ont allongé et ouvert le ventre ; je jure par Allâh que je ne sais pas ce qu’ils ont fait ».
Halîmah dit :  » Nous eûmes peur que sa raison n’ait été troublée, alors nous le prîmes et retournâmes avec lui chez sa mère. Sa mère dit :  » Qu’est-ce qui vous a poussés à me le rendre ?  » Je répondis :  » Nous avons eu peur pour lui des événements et nous nous sommes dits qu’il valait mieux qu’il soit dans sa famille « . Sa mère dit :  » Par Allâh, je ne crois pas que les choses soient ainsi. Alors, dites-moi ce qui vous est arrivé à vous et à lui « . Elle ne cessa d’insister jusqu’à ce que nous l’informâmes de ce qui lui était arrivé. Elle dit :  » Vous avez eu peur pour lui ? Non, par Allâh, mon fils que voici aura une grande destinée ; je l’ai porté dans mon ventre et ma grossesse fut extrêmement aisée et pleine de bénédictions, puis je vis une lumière et c’est comme si une étoile filante était sortie de moi lorsque j’ai accouché, et lorsqu’il sortit de mon ventre comme sortent les bébés, il avait les mains posées à terre et la tête relevée vers le ciel. Laissez-le et partez « .
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

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