Les obligations de l’ablution sont au nombre de sept :

L’intention, le lavage du visage, celui des mains jusqu’aux coudes, le passage de deux mains sur la tête d’avant en arrière, le lavage des pieds jusqu’aux chevilles, la friction de toutes ces parties du corps les unes après les autres sans interruption.

Les obligations traditionnelles de l’ablution sont :

Au début laver les deux mains jusqu’aux poignets, se rincer la bouche et rejeter l’eau, faire pénétrer l’eau dans les narines en aspirant, l’en faire sortir en ronflant, passer les deux mains sur la tête d’arrière en avant, les passer ensuite sur les oreilles après les avoir retrempées…  Les ablutions d’ordre divin doivent être faites dans l’ordre prescrit ci-dessus.

Celui qui oublie un de ses membres, et s’en souvient sans trop de retard, doit le laver avec les membres qui suivent dans l’ordre précité. S’il ne s’en souvient que plus tard, il ne doit laver que le membre oublié, mais il doit recommencer la prière qu’il vient de faire.

Celui qui oublie une obligation traditionnelle doit l’accomplir, mais n’est pas tenu de recommencer la prière.

Celui qui, au cours de l’ablution, a oublié une partie de ses membres doit la laver seule en y appliquant l’intention. S’il a déjà fait la prière il doit la recommencer.

Celui qui se souvient avoir oublié le rincement de la bouche et le reniflement de l’eau d’ablution après avoir commencé de laver son visage ne doit les reprendre qu’après avoir terminé les ablutions.

Les actes méritoires au cours de l’ablution sont :

Prononcer le nom de Dieu ( Bismillahi etc …), se frotter les dents, laver plus d’une fois le visage et les mains, dans la friction de la tête, commencer par la partie antérieure, suivre l’ordre prescrit dans les obligations traditionnelles, ne prendre d’eau qu’une quantité strictement nécessaire pour le lavage de chaque membre, et commencer par le côté droit.

Il faut entrecroiser les doigts des deux mains. Il est recommandable de laver entre les orteils ; il doit, au cours de l’ablution, faire pénétrer l’eau dans sa barbe si elle est légère ; mais au cours de la purification complète il doit faire pénétrer l’eau même si elle est épaisse.

Ce qui impose l’ablution :

Il faut considérer les souillures et les causes de souillure.

Les Matières qui souillent sont : l’urine, les selles, le vent, le liquide prostatique, le liquide blanc et épais qui s’écoule après miction. (1)

Les causes de souillures sont : le sommeil profond, l’évanouissement, l’ivresse, l’accès de démence, le baiser voluptueux, l’attouchement d’une femme en vue d’en jouir, ou le désir éprouvé sans en avoir eu l’intention, le fait de s’être touché la verge avec la paume de la main ou la face palmaire des doigts.

Celui qui a des doutes au sujets d’une souillure doit refaire ses ablutions, sauf s’il s’agit d’un scrupuleux habituel.

Au cas de perte de liquide prostatique, il doit se laver toute la verge, mais non les testicules.

(1)            C’est ce qu’on appelle : le Madhy et Wadhy, qui sont les liquides qui s’écoulent pendant une jouissance mineure : souvenir valuptueux, regard, etc

Il est interdit à qui n’a pas fait ses ablutions de faire la prière, d’accomplir les circuits rituels de pèlerinage, de toucher un exemplaire du coran ou sa reluire à la main ou par l’intermédiaire d’une baguette ou autre objet, mais ce geste est permis à qui utilise une partie du livre pour s’en instruire ; de même il est interdit à qui n’a pas fait ses ablutions de toucher la planchette sur laquelle sont écrits les versets du coran , sauf pour s’instruire ou pour le maître qui la corrige.

L’adolescent, pour ce qui est du toucher du coran, est considéré comme un homme adulte, mais le péché est supporté par l’adulte qui le lui mettrait dans la main.

Celui qui, sciemment, prierait sans avoir fait ses ablutions est incrédule – Kafer – (Dieu nous en préserve !..)

On doit se laver entièrement le corps dans trois cas :

Souillure majeure, menstrues et lochies

La Souillure majeure comprend deux variétés :

L’une est l’émission de sperme à la suite d’une jouissance normale, aussi bien au cours du sommeil qu’à l’état de veille, par rapports sexuels ou autrement.

L’autre résulte de l’introduction du gland dans le vagin (même sans éjaculation).

Celui qui se voit en songe comme s’il cohabitait, bien que  sans émission de sperme, n’est pas astreint au lavage du corps.

Et celui qui aperçoit sur son vêtements du sperme sec, et ignore le moment de sa pollution, doit se laver le corps et refaire la prière qui précède le dernier sommeil pris dans ce vêtement.

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